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le léger bagage d’expérience que possédait alors l’humanité. Quoi qu’il en soit, on voit tout de suite, par la lecture de ces ouvrages, combien les Chinois de tous les temps ont entendu d’une autre façon que nous l’art de la guerre.

Nous qui sommes convaincus de l’excellence de nos méthodes appuyées sur le raisonnement, qui n’estimons que les vérités démontrées et rejetons tout principe purement conventionnel, nous serions bien souvent étonnés, en lisant les recommandations adressées aux généraux chinois.

Le savant traducteur de ces ouvrages, le P. Amiot, dit lui-même dans son avant-propos : « Comme le goût des Chinois est aussi différent du nôtre, que nos usages, nos mœurs, nos coutumes diffèrent des leurs, il pourra se faire que ce qui est si fort estimé chez eux ne soit regardé chez nous qu’avec une certaine indifférence. Ainsi, ceux qui pourraient avoir la curiosité de lire les ouvrages de Sun-tse et des autres, qui ont écrit sur l’art militaire, ne doivent pas s’attendre à y voir des détails amusants, des préceptes instructifs, ou des pratiques pour le pays où ils vivent. Si j’avais