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assez semblable à celui de l’Europe au Moyen Âge. Elle se divisait en un grand nombre de royaumes, plus ou moins indépendants. Ces petits États, tout en reconnaissant l’autorité de l’Empereur, étaient souvent en guerre entre eux. Il est probable qu’à cette époque, les armées étaient aguerries par les campagnes qu’elles avaient l’occasion de faire, et que le métier des armes jouissait d’un plus grand prestige qu’aujourd’hui. C’est à cette date que remontent les traités classiques qui, maintenant encore, forment la base fondamentale de l’art militaire en Chine, et sur lesquels portent les examens que doivent subir les candidats aux grades d’officiers. Ces livres, au nombre de six, sont antérieurs à l’ère chrétienne, excepté un seul, qui est du septième siècle après Jésus-Christ. Le plus ancien ne compte pas moins de trois mille ans d’existence. Les Mémoires sur les Chinois, publiés au dix-septième siècle, en contiennent de nombreux fragments ; quelques passages ont le caractère d’une simplicité tout à fait primitive qui, en telle matière, semble au premier aspect bien naïve. Mais il ne faut pas perdre de vue l’antiquité reculée à laquelle ils ont été composés et