princes. Chacune de ces bannières renferme des hommes des trois nationalités, plus un groupe formant la garde, dans lequel toutes trois sont également représentées. Cette dernière création date des guerres qu’eurent à soutenir les souverains mandchoux dans les premiers temps de leur établissement en Chine, et son nom actuel de Hu-kun-ying remonte à 1660. À la tête de chaque bannière, sont placés quatre personnages marquants, au titre mandchou, mongol, chinois, et de la garde. Leurs fonctions sont viagères, et ils n’ont pas besoin d’appartenir à la nation au nom de laquelle est leur charge. L’Empereur nomme, pour une durée de cinq à six ans, des officiers qu’on pourrait assimiler à des inspecteurs généraux ; ils président aux rares manœuvres qui s’exécutent, et pourvoient aux vacances produites parmi les soldats de toutes classes.
Chaque bannière se compose d’un certain nombre de tso-lings, ou compagnie ne comprenant que des hommes de même race, commandés par un officier ; l’effectif n’en est pas limité, mais cent ou cent cinquante hommes seulement reçoivent une solde et sont astreints à quelques