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grandes dispositions pour l’étude. Celui-ci peut ainsi subir ses examens et s’élever aux plus hauts degrés de la hiérarchie officielle ; il est alors en mesure de rembourser au centuple les frais de son éducation. Tous les mandarins ont, en effet, autour d’eux une camarilla qui encombre perpétuellement leurs yamens et en est la véritable plaie. Mais ces élévations extraordinaires sont rares, et la grande majorité des fonctionnaires chinois se recrute habituellement dans la classe des lettrés.

Le premier grade donne le titre de joli talent, et s’acquiert à la suite d’un concours qui a lieu tous les deux ans, dans certaines villes. Le degré le plus élevé de la hiérarchie, auquel correspond le titre de Han-lin ou académicien, est conféré à la suite d’examens qui se passent à Pékin tous les trois ans ; les concurrents sont alors enfermés pour composer, dans de petites baraques en bois, d’où il leur est impossible de communiquer avec l’extérieur ; c’est absolument comme l’entrée en loge pour nos candidats au prix de Rome.

Ceux qui sont revêtus des différents titres académiques forment la hiérarchie officielle ; les