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de jolies tasses, on vous fait asseoir, on vous offre même une pipe, qu’il est sage de refuser, car le tabac des Chinois est loin de valoir leur excellent thé. C’est alors que se débattent les prix ; si l’acheteur est expérimenté, il se garde de conclure l’affaire séance tenante et se retire ; revenir trop tôt, serait montrer un empressement dont le marchand ne manquerait pas de tirer parti. Tout est généralement très-cher. Les Européens sont surtout frappés du prix qu’atteignent les jades : la plus petite tasse en jade blanc ou en feizoui (jade vert) coûte des centaines de francs : les marchands trouvent à les vendre à ce prix, à quelque particulier chinois qui doit offrir un cadeau à un mandarin. Nous ne faisons guère de concurrence aux Chinois pour les jades ; ils n’ont pour nous aucune valeur artistique ; les indigènes, au contraire, apprécient la rareté de la matière, lorsqu’elle est belle, et surtout le temps qu’on a mis à la travailler, car le jade est une pierre très-dure.

Il ne serait pas hors de propos de donner ici un aperçu des destinées probables du cloisonné en France. Les belles pièces des époques anciennes, où ce luxe était réservé aux palais im-