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resques et simples en même temps, composés de quelques hangars autour d’une cour de dix à quinze mètres de côté. Le premier étage y sert de magasin. Les façades sur la cour sont fermées, comme dans toutes les maisons chinoises, par des treillages de bois recouverts d’un papier qui tamise un jour très-doux.

En sortant de la fabrique, le cloisonné est aussitôt emballé pour Shang-haï, ou bien il passe dans les boutiques des marchands de curiosités, stations obligées de tout visiteur à Pékin. Les mieux fournies sont dans une rue de la ville chinoise nommée Ta-sha-la ; mais il y en a aussi de fort belles disséminées dans la ville tartare. Les cloisonnés y sont placés sur des rayons au milieu d’objets d’art de toutes sortes, entassés un peu pêle-mêle, mais disposés de façon à se faire valoir mutuellement.

Quand on va les visiter, on est reçu en entrant par quelques commis en belle robe bleue qui font les honneurs et présentent l’objet qu’on leur désigne. Si on leur en demande le prix, ils taxent à dix fois sa valeur la moindre bagatelle. Mais le propriétaire ou son représentant ne tarde pas à paraître ; on apporte du thé dans