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la fabrique de cloisonné, et voyons comment on le recouvre d’émail.

La première opération consiste à former les cloisons qui doivent contenir les émaux de différentes couleurs : pour cela, on fixe par la tranche, sur les parois, de petits rubans de cuivre d’un millimètre de large sur un quart d’épaisseur : on se sert à cet effet d’une composition dont le borax forme la base. L’artiste en découpe des morceaux de longueur convenable, les recourbe suivant les contours du dessin qu’il veut reproduire, trempe la tranche dans la composition, et les applique, en les tenant avec une petite pince, sur le vase à décorer. Lorsque le dessin lui est familier, il n’a pas besoin de modèle ; mais pour les belles pièces, le dessin, plus compliqué, est toujours tracé d’avance sur le papier. Quelques-uns de ces dessins sont payés à l’artiste jusqu’à deux cents francs.

Les cloisons une fois placées, on procède à l’argenture. Cette opération est-elle nécessaire pour donner plus d’adhérence ou plus d’éclat à l’émail ? je ne saurais le dire ; mais j’ai entendu attribuer à l’omission de ce détail dans l’exécution les couleurs ternes du cloisonné japo-