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dix francs) ; ils ont en plus la nourriture, c’est-à-dire le riz, qui représente une somme à peu près égale.

Leur travail, de huit à dix heures par jour, revient donc au maître à seize ou dis-huit francs par mois ; or c’est environ le salaire que MM. Christofle et Barbedienne donnent par jour à quelques-uns de leurs ouvriers.

L’art de faire des émaux cloisonnés remonte à la plus haute antiquité. Les magnifiques spécimens sur or représentant des scarabées, réunis au musée égyptien du Louvre, en font foi.

Il est aujourd’hui démontré que cet art fut importé d’Occident en Chine par les Arabes, au treizième ou quatorzième siècle.

Les émaux cloisonnés étaient désignés autrefois en Chine sous le nom de ta-che-tze, porcelaine des Tozi ou Arabes, ou bien encore sous le nom de fa-lan-tze, porcelaine des Francs.

La carcasse du vase se fabrique à part ; elle est en cuivre rouge assez pur, et martelée, comme cela se pratique chez nous dans la petite chaudronnerie. L’épaisseur du cuivre est d’un millimètre environ. Prenons-le à son arrivée à