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Les heureuses tentatives de M. Christofle ont démontré quelle pourrait être, en ce genre comme en d’autres, notre supériorité ; mais, devant l’énormité du prix de revient, en France, nos fabricants ont, en général, abandonné la partie ; aussi, à part quelques pièces de luxe, que leur valeur considérable rend inaccessibles au grand nombre, ils ont dû se borner au champlevé, dont la fabrication, plus économique, exige moins de main-d’œuvre et permet l’emploi de l’eau-forte et des autres procédés mis aujourd’hui par la science au service de l’art ; pour le champlevé, l’émail, comme on le sait, est coulé dans des cavités pratiquées dans le métal où sont ménagées les séparations ; on employait autrefois le burin, mais il a été remplacé par les acides, comme pour la gravure.

Dans la fabrication du cloisonné proprement dit, celui où les émaux de différentes couleurs sont séparés par des cloisons rapportées, les Chinois, malgré leurs procédés très-rudimentaires, luttent avec avantage, grâce à l’étonnante modicité du prix de la main-d’œuvre. Les ouvriers gagnent en moyenne huit francs par mois (ceux qui sont occupés aux fourneaux,