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quelques-unes sont même associées aux fabricants.

Une douzaine de maisons au plus possèdent donc à Pékin le monopole de ce commerce, dont les Européens sont les seuls clients ; car les Chinois n’achètent pour eux-mêmes que fort peu de cloisonnés. Les riches amateurs du Céleste-Empire lui préfèrent les jades, le cristal de roche, les ivoires curieusement travaillés, les porcelaines, et, par-dessus tout, un tableau ou une pièce de poésie signée du nom d’un lettré célèbre, ou simplement quelques caractères tracés par le pinceau d’un grand mandarin ; il n’y aurait rien d’étonnant à ce que la manie des autographes, née en Chine, eût été importée chez nous dans une caisse de thé.

Les Chinois payent généralement fort cher tout objet dont l’antiquité est à peu près authentique. Les traditions de leurs ancêtres, aussi bien que les vieilles porcelaines, les bronzes anciens, en un mot, tout ce qui rappelle les dynasties antérieures, a droit à leur respect. Ils n’oublient pas qu’ils sont gouvernés par des étrangers, les Mandchoux, et conservent reli-