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de fabrication du cloisonné chinois. On n’en fait guère qu’à Pékin, capitale de l’empire, résidence du souverain, de tout le personnel du gouvernement et des représentants des puissances européennes, mais dont le séjour est interdit aux commerçants étrangers. Ni Shang-haï ni Canton, villes industrielles de premier ordre cependant, n’ont encore essayé de faire en cela concurrence à Pékin. Plusieurs raisons s’y opposent : d’abord, le secret de la fabrication de cet émail est assez bien conservé par les familles qui le possèdent ; puis, il faudrait un apprentissage pour les ouvriers. À la vérité, les hommes des provinces du Sud, plus intelligents que ceux du Nord, auraient bien vite appris, et sans doute perfectionné les procédés de Pékin ; mais le déplacement d’une industrie demande des années, dans ce pays, où tout se fait avec lenteur. Dans la capitale, l’industrie du cloisonné est liée à d’autres. La matière première vient de la province de Shan-ton, limitrophe de celle du Petche-li ; la préparation de l’émail est entre les mains d’un petit nombre de familles, dont les relations avec Pékin sont anciennes, et dont