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simples en général, ne sont le plus souvent que des esquisses, où ils indiquent l’idée, sans la noyer dans des détails qui nuiraient à l’impression totale. Cette sobriété est une des causes de leurs succès dans l’art décoratif : ils excellent en outre dans le fini des petites choses, et on doit les louer de savoir réserver la minutie de l’exécution au genre qui le comporte.

Il ne faut pas juger de l’art des Chinois d’après les ouvrages destinés à l’exportation ; ils y modifient leur goût naturel pour le plier à celui des Européens, dont la grande majorité ne comprendrait pas les conceptions purement indigènes. L’artiste ne travaillant pas alors d’après sa seule inspiration, son talent se trouve de beaucoup diminué, et ses œuvres n’ont guère plus de mérite que les chinoiseries de contrebande fabriquées en Europe ; aussi, toute question de fini dans le travail mise à part, les ouvrages anciens sont d’un goût bien plus pur et ont beaucoup augmenté de valeur. Les vrais amateurs les apprécient alors qu’ils dédaignent ces produits bâtards expédiés maintenant de Chine sous le faux nom d’objets d’art.

On connaît assez peu, en général, les procédés