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aussi bien des choses à nous communiquer. La splendide nature qui les environne a été leur première éducatrice ; leur soleil leur a enseigné cette couleur et cette harmonie de tons, que l’œil enchanté du voyageur trouve merveilleusement reproduites sur les étoffes, les armes, les bijoux, et jusque sur les tombeaux de l’Inde, tout éblouissants de mosaïques et de pierres précieuses, à Agra, par exemple, ou à Bénarès, à Lahore, à Delhi, dans les temples, les palais et les mosquées.

La Chine, dans sa partie septentrionale, moins baignée de lumière, a tiré davantage de son propre fonds, et a trouvé en elle-même une originalité tout aussi puissante, moins gracieuse peut-être, dont les beaux émaux cloisonnés qu’elle nous expédie depuis quelques années semblent les spécimens les plus marquants. La richesse de couleur et l’harmonie de tous ces grands vases aux dessins fantastiques, les font à juste titre rechercher par les amateurs comme des pièces d’ornement de premier ordre.

Les Chinois, qui ne sauraient passer pour des maîtres en fait d’art, entendent cependant assez bien la décoration. Leurs sujets, très