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On laissa à Aden les passagers de Bourbon et de Maurice ; ils firent un vide immense à bord du Mei-Kong, dont les grands corridors semblèrent aussi déserts que les longues tables.

Après Aden, nous touchâmes dans l’île de Ceylan, au port de Pointe-de-Galles. Représentez-vous une vaste serre chaude s’étendant à perte de vue, et vous aurez une idée de ce beau pays, qui est tout l’opposé de celui que nous venions de quitter.

La première excursion que l’on se hâte de faire, dès que l’on est descendu à terre, est celle de Bakwela : on y a bâti un restaurant au sommet d’une colline : au bas s’étend une immense rizière qui, en cette saison, est entièrement sous l’eau. On se croit au bord d’un grand lac, d’où émergent des têtes de cocotiers et des bouquets d’arbres.

C’est un panorama féerique. On ne voit que des terres couvertes de la plus luxuriante végétation et pas un pouce du sol sans verdure. Pendant deux heures, le temps nécessaire pour arriver au bout de la promenade, on suit une belle route bien entretenue, bordée de superbes arbres d’une très-grande variété, palmiers de