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important Tao-taï du plus modeste lettré, ou encore le chef d’une maison de commerce, qui remue des millions, du dernier de ses commis. Ils sont tous vêtus à peu près de la même façon. Le bonnet, par exemple, ne diffère en rien, depuis le souverain jusqu’au plus pauvre coolis. Seuls, quelques jeunes excentriques placent parfois une pierre fine sur le devant.

En Europe, nos modes changent perpétuellement : combien d’hommes, même de nos jours, consacrent un temps qui est loin d’être insignifiant à des questions de toilette ! En Chine, rien de tout cela : la forme du ta-koua-ze et du siao-koua-ze, l’un à sept boutons, l’autre à cinq, est fixée d’une manière immuable par les lois. Elle n’a pas varié depuis plus de deux cents ans, époque à laquelle la dynastie mongole imposa, comme signe de la conquête, aux Chinois vaincus, la coiffure et la robe tartares qu’ils portent encore.

L’ancien costume national ne se retrouve plus que sur les porcelaines, sur les dessins, ou encore dans les portraits : habitude conservée comme une sorte de protestation.

Les Chinois ne portent sur eux aucun bijou,