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officielles, dans ce vêtement par trop simple, et malgré sa coupe et sa couleur étranges, l’équivalent pour eux de notre paletot-sac.

Les Chinois sont donc peu portés à abuser de la splendeur du costume. Les mandarins ne se parent qu’à leur corps défendant et fort rarement du dragon brodé et du collier, insignes de leur dignité. Les grands négociants doivent acheter un titre officiel pour être à l’abri des vexations auxquelles ils seraient exposés si le moindre luxe décelait leur fortune ; car, à la réserve des fonctionnaires, la richesse n’a pas le droit de se produire en Chine. Mais les marchands opulents obtiennent quelque tolérance, en se faisant admettre, à prix d’argent, dans la classe des lettrés. Ces faux mandarins revêtent leur costume encore plus rarement que les vrais, et seulement pour se faire peindre. Quant à la grande industrie, elle n’existe pas ; un tel régime ne saurait la comporter, l’autorité sur des ouvriers et de grands établissements sont incompatibles avec la constitution chinoise.

Quoi qu’il en soit, et malgré un certain apparat, on ne distingue pas un vice-roi ou un