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geâmes pas prudent de prolonger notre séjour en cet endroit, et nous remîmes à la voile, ou plutôt à la corde, pour aller nous établir plus loin.

Le hasard nous servit à souhait : c’était une contrée des plus marécageuses, où se trouvaient des bandes d’oies et de canards, dont nous fîmes une magnifique hécatombe. On voyait même dans des terres inondées les faisans partir du milieu des bambous ; il m’est arrivé souvent d’entrer dans l’eau jusqu’aux genoux pour atteindre ce gibier, qui n’a jamais pourtant passé pour un oiseau aquatique.

Le retour à Shang-haï se fit dans les mêmes conditions que l’aller : je distribuai à toutes les belles dames de la colonie le reste de ma chasse, ce qui me valut de nombreuses invitations à dîner ; et mon chien, auquel revenait une bonne part de mes exploits, fut couvert de gloire. Avec le prix que m’en offrirent les sportsmen du cru, j’aurais pu à mon retour en France le remplacer par un cheval anglais.