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darin de l’endroit, en l’invitant à venir juger sur place le différend dont il s’agissait.

Au bout d’une heure, le gong et le tambour nous annoncèrent l’approche du représentant de l’autorité : son escorte était assez maigre ; le Tche-chien du petit bourg auprès duquel nous nous trouvions n’est pas un bien grand personnage, et ses ressources ne lui permettent pas d’étaler beaucoup de faste : ils étaient environ une dizaine de pauvres hères déguenillés. Le mandarin avait meilleure mine, avec sa robe de soie claire, sa casaque de même étoffe foncée, son collet bleu de ciel, et ses boites de satin noir à hautes semelles de papier. Un membre du tribunal des rites de Pékin n’aurait pas été plus correct. C’était un jeune homme d’une trentaine d’années, probablement débutant dans la carrière administrative.

Mr. Kane le reçut, l’installa à la place d’honneur, devant une table servie de thé et de gâteaux, dans le plus grand de nos trois salons, celui dont nous faisions notre salle à manger, et entama avec lui, en chinois, une conversation


    mandarins reçoivent quelquefois des cartes de visite qui sont de véritables in-quarto.