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du bord que grâce aux pankas, éventails suspendus au-dessus des tables et que des Chinois aux longues queues agitaient à l’aide de poulies.

Nous arrivâmes à Aden, simple entrepôt de charbon, et port de guerre anglais. La rade est magnifique et très-sûre, mais il faut s’enfoncer de vingt-cinq kilomètres dans les terres pour trouver quelque trace de verdure. La nouvelle ville, Steamer-town, toute de création anglaise, a été souvent décrite. On y rencontre à chaque pas des canons, autour desquels les cipayes font l’exercice. La garnison se compose de deux mille hommes, parmi lesquels on ne compte que quelques officiers anglais. Les soldats hindous sont dressés à rendre les honneurs militaires à tout Européen. Un policeman, également hindou, vêtu de blanc et à l’européenne, vient, au moment du débarquement, donner les renseignements nécessaires et débarrasser les passagers de la nuée d’indigènes dont ils sont assaillis.

Les célèbres citernes sont, avec la ville arabe, la seule chose à visiter. Cette dernière présente de loin un beau coup d’œil, mais elle offre moins d’intérêt que Suez. Il n’y a ni bazar ni commerce.