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quelques lièvres. Les jours où nous tombions sur une contrée que le mauvais entretien des canaux ou des écluses avait rendue marécageuse, nous faisions une magnifique chasse au marais, de canards, d’oies, de sarcelles, etc. On ne retrouve pas là le gros canard jaune de Mongolie, mais il y a des canards mandarins de mœurs débonnaires ; ces animaux sont si familiers qu’ils poussent la confiance jusqu’à se laisser approcher et même assommer. Les chevreuils ne se distinguent de ceux d’Europe que par une particularité assez remarquable. Ils ont à la mâchoire supérieure, d’ailleurs dépourvue d’incisives comme chez tous les ruminants, deux, énormes canines d’au moins quatre centimètres de longueur, qui descendent verticalement et en dehors de la partie inférieure de la bouche. On ne comprend pas l’utilité de ces défenses, semblables en petit à celles du morse. Des naturalistes, soucieux de tout expliquer, disent qu’elles servent à accrocher les branches d’arbres pour en brouter le feuillage ; malheureusement, ces animaux ne vivent pas dans les bois, de sorte que leurs crocs seraient plus utiles à leurs congénères d’Europe qu’à eux.