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qui fut autrefois Nankin. Mais la grande chasse se fait plus loin dans l’intérieur des terres. Nous naviguions pendant la nuit, traînés à la cordelle : c’était ce qu’il y avait de plus commode pour nos gens, et nous dormions tout en avançant. Le matin, dès le lever du soleil, nous stoppions et, après un premier déjeuner, nous partions en guerre ; un drapeau blanc, hissé au haut d’une perche plantée sur la berge du canal, nous servait de point de ralliement et nous aidait à retrouver notre gîte, à dix ou onze heures, quand la faim ou la chaleur nous rappelaient. Quelquefois, le fidèle Tling m’accompagnait ; mais le plus souvent j’emmenais un homme de la jonque pour porter mes munitions ; il s’adjoignait pour le gibier un camarade recruté sur place ; s’il y avait à transporter une grosse pièce, il en fallait plusieurs, mais les amateurs ne manquaient pas.

Quand nous chassions simplement en plaine, nous rentrions avec vingt-cinq faisans environ chaque matin. Il y avait beaucoup de cailles, mais nous les négligions, pour ne pas faire une trop grande consommation de cartouches. Je n’ai pas vu une seule perdrix, et seulement