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d’une pâte blanche et d’un grain assez fin : on les recherche à titre de curiosités.

Nous ne fîmes qu’un court séjour à Nankin ; cette ville, dont il ne reste que la vaste enceinte, au milieu de laquelle errent quelques troupeaux de moutons, n’était pas faite pour nous retenir. Elle parait cependant destinée à se relever, grâce à sa situation à l’entrée du Grand-Canal, et aussi à la résidence du vice-roi des deux Kiangs, le Kiang-si et le Kiang-nan. Le vice-roi actuel continue les traditions du grand Tseng-kouo-fan, le vainqueur des Taï-pings, et le père du marquis Tseng, ambassadeur de Chine à Paris. C’est un homme éclairé, qui a pris à tâche de réparer les désastres de la guerre ; il a mis pour cela à contribution les contrées demeurées florissantes ; par ses soins, de jeunes plants de mûriers sont distribués gratuitement ; il favorise, en outre, autant qu’il le peut, dans son gouvernement, l’émigration qui résulte du trop-plein des pays épargnés, et principalement du Sse-tchuen.

Nous commençâmes notre chasse le jour même de notre arrivée ; les faisans, les perdrix et même les chevreuils abondent dans ce désert