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et possédait de petites mains que bien des jolies femmes lui eussent enviées. Le jour même où je l’avais arrêté, à mon arrivée à Pékin, il m’avait présenté son ami Tling, comme devant nécessairement lui être adjoint en qualité de coolis, pour les gros ouvrages ; celui-ci était un gaillard déluré, fort intelligent, d’assez bonne façon et sachant réellement quelques mots d’anglais. L’entretien de ce personnel n’était pas bien coûteux : avec quarante francs par mois, chacun se nourrissait et s’habillait.

Des trois compartiments de ma jonque, le premier, en avant duquel se trouvait une petite plate-forme où l’on pouvait prendre le frais, me tenait lieu de salon et de cabinet de toilette ; la nuit, il servait de chambre à coucher à mon chien ; dans le second compartiment, on avait dressé mon lit et placé mes malles ; le dernier était destiné à loger le personnel du bord : mes hommes y faisaient leur cuisine et y dormaient, quand ils ne ramaient pas. Kane était installé de la même façon.

La veille de notre départ de Ching-kiang, nous avions envoyé ces bateaux, qui, à cause de leur petitesse, remontent lentement le courant du