vions trouver le personnel et les batelets dont nous avions besoin.
Quelques amateurs de Shang-haï possèdent des yoles spécialement aménagées pour ces parties ; on les envoie d’avance à Ching-kiang, où les chasseurs les vont rejoindre, à bord de ferryboats américains, semblables à ceux du Mississipi et du Potomac. Ces petites yoles, construites à l’européenne, bien que plus élégantes que les jonques dont nous devions nous servir, ne sont cependant guère plus confortables.
Le fleuve Bleu ou Yang-tze-kiang est une vraie mer jusqu’à Hang-kao, à six journées de son embouchure ; il y a encore près d’un kilomètre de large.
Notre train comprenait trois bateaux : un pour chacun de nous, chiens et gens, et un affecté à la cuisine et à la salle à manger. L’équipage de ces jonques se compose de deux hommes, accompagnés quelquefois d’un enfant ; elles ont environ dix mètres de long et deux de large ; trois compartiments en planches recouvertes de nattes occupent le centre et se font suite. Nous les avions baptisées des noms illustres de la Pinta, la Niña et la Santa-Maria,