Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée

nous ; seulement, au lieu de le prendre à faible dose durant tout le repas, ils le réservent tout entier pour la fin.

Sur une table étroite sont disposées des cuvettes d’eau chaude avec de petites serviettes, et tout le monde, en se levant, va se laver le front et la figure ; c’est une pratique excellente, que je recommande à la suite d’un repas un peu copieux et animé.

Beaucoup de Chinois ont l’habitude, après le dîner, de fumer quelques pipes d’opium. On en trouve dans tous les restaurants. On prépare alors sur un divan une natte, avec un traversin de bambou pour appuyer la tête ; on apporte la lampe, le petit pot qui contient la funeste décoction, et la pipe. Celle-ci se compose d’un tuyau de la dimension d’un flageolet ordinaire ; à cinq centimètres du bout, il y a comme un champignon de métal creux, percé au centre d’un petit trou. On prend avec une aiguille la pâte d’opium, dont on met gros comme un pois sur le champignon, puis on l’allume à la lampe. L’opium brûle lentement, en se boursouflant et en produisant une fumée acre que l’on aspire.

Quand tout est ainsi préparé, rien n’empêche