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même, tout en continuant à causer très-bruyamment.

Le maître de céans donne ensuite l’exemple de boire, comme il a donné celui de manger, il fait remplir les tasses par les domestiques, qui n’ont guère autre chose à faire, mais que ce service occupe beaucoup, car les tasses, étant très-petites, se vident d’un trait et fréquemment.

La boisson consiste dans une sorte d’eau-de-vie ou de bière de riz ; elle se sert, chaude, dans de petites théières en métal. Quelques excentriques cependant la prennent froide. Il y en a toujours de deux ou trois qualités différentes, au choix de chacun. Ce vin de riz, que les Chinois boivent en mangeant, a un goût étrange auquel il faut s’habituer, mais assez bien approprié à leur cuisine en général. Il gagne beaucoup à vieillir dans les vases en grès qui servent à le conserver.

On dispose souvent en évidence, dans les restaurants, des pyramides de ces amphores, comme pour montrer aux chalands que la maison est bien approvisionnée de vins et n’en doit fournir que de très-vieux. Les Chinois ne