Page:Constitution du Luxembourg de 1856.pdf/2

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les bonnes intentions des hommes modérés ont été paralysées. On n’a pas voulu accorder même dans la forme, l’accueil dû à Nos propositions : l’examen en a été empêché arbitrairement. Notre dignité, Notre prérogative et les droits du pays ont ainsi reçu l’atteinte la plus grave.

Fort de Nos droits de Souverain, pénétré de Nos devoirs envers Nos alliés et envers Nos sujets Nous reprenons dès lors l’autorité inséparable de Notre Couronne ; Nous reconnaissons les obligations que les traités imposent au Grand-Duché ; Nous assurons a Nos sujets un régime de libertés et de garanties véritables.

LUXEMBOURGEOIS !

La Constitution de 1848, œuvre de temps d’exaltation et d’appréhensions sinistres, était viciée au fond.

Nous n’avons pas eu le bonheur de vous voir concourir à une réforme réparatrice par vos Représentants ; mais Nous sommes convaincu que ceux d’entre vous qui portent au cœur le dévouement réel à leur Souverain et à leur pays, recevront avec satisfaction l’expression de Notre volonté, et que tous vous la recevrez avec respect et soumission.

Faites-Nous oublier par là un passé qui Nous a laissé de tristes souvenirs, et cherchez par votre concorde et votre patriotisme a faire fructifier, pour le bonheur de votre pays, les libertés et garanties que Nous vous confirmons aujourd’hui de Notre libre et pleine volonté. Vous vous montrerez dignes de la sollicitude et de l’affection paternelles que Nous vous avons toujours portées et que Nous serons heureux de pouvoir vous conserver à tous et à chacun d’entre vous.

La Haye, 27 novembre 1856.

GUILLAUME.