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impérieux qui nous a fait insérer dans la Constitution certaines économies, dont notre délicatesse s’est émue.

Sire, quelque glorieux que soit Votre règne, l’histoire assignera, et avec droit, la première place au fait remarquable qui se passe autour de Vous. Pendant que l’anarchie et les malheurs désolaient le monde, les peuples que Vous, Sire, gouvernez, sont restés impassibles et confiants dans les généreuses dispositions de Votre Majesté. Vous n’avez pas failli, Sire, à leurs légitimes espérances, et déjà, sans secousse, et par Votre libre serment, nous Luxembourgeois, nous venons mettre le sceau à notre Constitution, pendant que les nations les plus puissantes sont encore à la recherche de leurs nouvelles institutions.

Au nom de l’Assemblée Nationale du Luxembourg, nous acceptons, Sire, Votre serment.

Sa Majesté a répondu :

Messieurs,

Depuis les derniers mois que des orages politiques sont venus fondre sur la plupart des États de l’Europe et que d’autres en ont été menacés, Je me suis prescrit, comme devoir sacré, de faire usage de tous les moyens en Mon pouvoir, pour garantir les peuples commis à Mes soins, de commotions semblables :

En leur accordant les libertés désirées par eux et conformes aux temps dans lesquels nous vivons, après les avoir fait librement discuter par les organes légaux, représentants des peuples sur lesquels Je suis appelé à régner, J’ai réussi jusqu’à ce jour à maintenir l’ordre, le calme et surtout la légalité ; mais c’est aussi et principalement à la sagesse de ces peuples qui M’ont compris et M’ont fidèlement sé-