Page:Constitution du Luxembourg de 1848.pdf/29

Cette page n’a pas encore été corrigée
( 417 )

tenir l’indépendance nationale, et l’intégrité du territoire. »

Sur quoi Sa Majesté a dit en étendant la main sur la Constitution :

Je le Jure, ainsi Dieu me soif en aide. Le président de la députation s’est alors exprimé dans les termes suivants :

Sire,

Un événement heureux s’accomplit aujourd’hui dans les destinées du Luxembourg.

Les libertés qu’il désirait, ces libertés dont son intelligence et sa moralité le rendent digne, Votre Majesté les consacre en ce moment par le serment qu’Elle vient de prêter à la Constitution. — Mais ce n’est pas assez, Sire, dés Constitutions, pour fonder le bonheur des Peuples, le bonheur des Rois, il faut encore une affection réciproque, il faut encore le respect aux institutions.

Sire, le Luxembourg est sincère dans ses sentiments ; le calme qu’il a su conserver, quoique loin de Vous, et au milieu des orages, Vous témoigne de son inébranlable attachement, et il n’hésitera pas dans le maintien de Vos droits dynastiques, de Vos droits constitutionnels.

Vous, Sire, Vous conserverez au Luxembourg l’affection, la bienveillance, dont Vous lui avez donné tant de preuves déjà, et, fidèle à la foi jurée, Vous n’accorderez Votre confiance qu’aux hommes qui auront aussi là confiance du Pays, aux hommes disposés à gouverner franchement dans les principes de la Constitution.

Sire, le Luxembourg n’est pas un pays riche, et sa situation exige une grande réserve dans l’administration des affaires publiques : c’est déjà ce motif