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tique, mais tout cœur pour moi qu’il s’était persuadé, sans que je le lui dise, être venu tout exprès de Paris pour le voir. Il me retint chez lui plusieurs jours, me mena dans le voisinage, et remit mes affaires à flot. Parmi les gens auxquels il me présenta, je ne me souviens que d’une lady Charlotte Wentworth, d’environ soixante-dix ans, que je contemplai avec une vénération toute particulière, parce qu’elle était sœur du marquis de Rockingham, et que ma politique écossaise m’avait inspiré un grand enthousiasme pour l’administration des Whigs dont il avait été le chef.

Pour répondre à toutes les amitiés de M. Bridges, je me pliai volontiers à ses habitudes religieuses, quoiqu’elles fussent assez différentes des miennes. Il rassemblait tous les soirs quelques jeunes gens dont il soignait l’éducation, deux ou trois servantes qu’il avait chez lui, des paysans, valets d’écurie et autres, leur lisait quelques morceaux de la Bible, puis nous faisait tous mettre à genoux et prononçait de ferventes et longues prières. Souvent il se roulait littéralement par terre, frappait le plancher de son front et se frappait la poitrine à coups redoublés. La moindre distraction pendant ces exercices, qui duraient