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Si j’avais pourtant épousé mademoiselle Pourras, j’aurais ma tête sur ses genoux, sur ses jolies mains et j’oublierais mes maux. Que je suis bête ! Mademoiselle Pourras serait sur les genoux de Sainte-Croix II, etc., etc., etc. ; et ma tête serait cent fois plus malade…


Madame de Charrière et ses amis, par Philippe Godet, t. I, p. 356, Genève, A. Jullien, 1906.


XIX

FUGUE EN ANGLETERRE.

Lettre à madame de Charrière.

Vous ne vous attendiez pas que je vous lasserais de mes balivernes à trois cents lieues de vous, comme dans votre chambre. C’est votre faute. Je ne sais quel roi (c’était un singulier roi, c’était presque un homme) disait à je ne sais qui : Si je connaissais un plus honnête homme que vous, je ne vous choisirais pas. — Et moi je vous dis : Si je connaissais quelqu’un de plus aimable, de plus indulgent, de plus bon que l’intéressant