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Sur l’onde et le calice
J’ai vu le beau rayon
Poser avec délice,
Comme un baiser que glisse
Muette passion !

Mais toi-même en ta voûte,
Chère Bélisana,
Qui t’enchaînera sa route ?
L’amour ! ma sœur, écoute :
De même il m’entraîna !

S’il parle sur la terre,
Et parle noblement ;
Le cœur doit-il se taire ?
D’où vient le doux mystère,
Sinon du firmament.

J’aime et j’ose le dire
Sans honte sur mon front,
Sans qu’on puisse maudire,
Sans exciter ton ire
Et sans te faire affront !

L’enveloppe mortelle
Est le dépôt sacré
Pour la Sène fidèle.
Oh ! je la rendrai telle
Que ma foi l’a juré !

Il est digne qu’on l’aime,
Mon valeureux guerrier ;
Et sur son front, toi-même,
Avec un diadème,
Poserais un laurier !