CHAPITRE X
pour les lumières et la classe instruite
Nous n’avons pas encore achevé l’énumération qui nous occupe. Les maux que nous avons décrits, quelque terribles qu’ils nous paroissent, ne péseroient pas seuls sur la nation misérable ; d’autres s’y joindroient, moins frappans peut-être à leur origine, mais plus irréparables, puisqu’ils flétriroient dans leur germe les espérances de l’avenir.
À certains périodes de la vie, les interruptions à l’exercice des facultés intellectuelles ne se réparent pas. Les habitudes hasardeuses, insouciantes et grossières de l’état guerrier, la rupture soudaine de toutes les relations domestiques, une dépendance mécanique quand l’ennemi n’est pas en présence, une indépendance complète sous le rapport des mœurs, à l’âge où les passions sont dans leur fermentation la plus active, ce ne sont pas là des choses indifférentes pour la morale ou pour les lumières. Condamner, sans une nécessité absolue, à l’habitation des camps ou des