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crainte vague ; son bonheur lui avait paru longtemps attaché à la conservation de ce premier don d’une amitié maintenant abjurée. Il en contemple tristement les débris. Il les rejette enfin loin de lui avec effort. « Je marche, s’écrie-t-il, dans une carrière opposée. La force de ce talisman n’existe plus. »

Le spectateur, qui sait que le poignard est suspendu sur la tête du héros, reçoit une impression très-profonde de ce présage que Wallstein méconnaît, et des paroles qui lui échappent, sans qu’il les comprenne. Ce genre d’effet tient à la disposition du cœur de l’homme, qui, dans toutes ses émotions de frayeur, d’attendrissement ou de pitié, est toujours ramené à ce que nous appelons la superstition, par une force mystérieuse dont il ne peut s’affranchir. Beaucoup de gens n’y voient qu’une faiblesse puérile. Je suis tenté, je l’avoue, d’avoir du respect pour tout ce qui prend sa source dans la nature.

Une suppression plus importante à laquelle