lénore avait embrassé mon parti contre elle, et l’avait irritée en ne paraissant pas me juger assez coupable. Je me sentis ainsi d’intelligence avec un autre contre Ellénore : c’était entre nos cœurs une barrière de plus.
Quelques jours après, Ellénore alla plus loin : elle était incapable de tout empire sur elle-même ; dès qu’elle croyait avoir un sujet de plainte, elle marchait droit à l’explication, sans ménagement et sans calcul, et préférait le danger de rompre à la contrainte de dissimuler. Les deux amies se séparèrent à jamais brouillées.
— Pourquoi mêler des étrangers à nos discussions intimes ? dis-je à Ellénore. Avons-nous besoin d’un tiers pour nous entendre ? et si nous ne nous entendons plus, quel tiers pourrait y porter remède ? — Vous avez raison, me répondit-elle : mais c’est votre faute ; autrefois je ne m’adressais à personne pour arriver jusqu’à votre cœur.
Tout à coup Ellénore annonça le projet de