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vous dire : vous n’avez pas été fâché d’entendre de ma bouche des raisonnements que vous vous répétez sans cesse à vous-même, et toujours inutilement. La réputation d’Ellénore est loin d’être intacte. Terminons, je vous prie, répondis-je, une conversation inutile. Des circonstances malheureuses ont pu disposer des premières années d’Ellénore ; on peut la juger défavorablement sur des apparences mensongères : mais je la connais depuis trois ans, et il n’existe pas sur la terre une âme plus élevée, un caractère plus noble, un cœur plus pur et plus généreux. Comme vous voudrez, répliqua-t-il ; mais ce sont des nuances que l’opinion n’approfondit pas. Les faits sont positifs, ils sont publics ; en m’empêchant de les rappeler, pensez-vous les détruire ? Écoutez, poursuivit-il : il faut dans ce monde savoir ce qu’on veut. Vous n’épouserez pas Ellénore ? — Non, sans doute, m’écriai-je ; elle-même ne l’a jamais désiré. — Que voulez-vous donc faire ? Elle a dix ans de plus que vous ; vous en