dévoué. Mais considérez… — Tout est considéré, interrompit-elle. Il va rentrer, retirez-vous maintenant ; ne revenez plus ici.
Je passai le reste de la journée dans une angoisse inexprimable. Deux jours s’écoulèrent sans que j’entendisse parler d’Ellénore. Je souffrais d’ignorer son sort ; je souffrais même de ne pas la voir, et j’étais étonné de la peine que cette privation me causait. Je désirais cependant qu’elle eût renoncé à la résolution que je craignais tant pour elle, et je commençais à m’en flatter, lorsqu’une femme me remit un billet par lequel Ellénore me priait d’aller la voir dans telle rue, dans telle maison, au troisième étage. J’y courus, espérant encore que, ne pouvant me recevoir chez M. de P***, elle avait voulu m’entretenir ailleurs une dernière fois. Je la trouvai faisant les aprêts d’un établissement durable. Elle vint à moi, d’un air à la fois content, et timide, cherchant à lire dans mes yeux mon impression. Tout est rompu, me dit-elle, je suis par-