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SIXIÈME PARTIE




I


DE LA TERREUR ET DE SES EFFETS[1].

Je veux réfuter, si je le puis, une doctrine qui commence à se répandre : doctrine que je crois fausse en elle-même et dangereuse dans ses conséquences[2].

Voici l’abrégé de cette doctrine, ses diverses parties

  1. Les trois opuscules réunis dans cette sixième et dernière partie : des effets de la terreur, — des réactions politiques, — de l’esprit de conquête, forment un ensemble complet qu’on peut appeler la vérification, par les faits, des théories de Benjamin Constant. La terreur, les réactions politiques et l’esprit de conquête ont été les fléaux de la période qui s’étend de 1792 à 1815, les écueils où sont venus se briser et se dépopulariser les gouvernements. Ils ont eu leur source dans l’arbitraire, le mépris de la justice et des droits individuels, c’est-à-dire dans la violation des principes que Benjamin Constant n’a jamais cessé de défendre, et qui peuvent seuls assurer le bien-être des peuples et la stabilité des gouvernements. Nous ne pouvions donc mieux faire que de terminer ce volume par ces divers écrits où l’autorité de la pensée est confirmée par l’autorité de l’histoire.
    (Note de l’éditeur.)
  2. Benjamin Constant fait ici allusion au pamphlet intitulé : Des Causes de la révolution et de ses résultats, par Adrien de Lezay. Ce pamphlet avait été public en 1797, dans le Journal d’économie politique, de Rœderer.
    (Note de l’éditeur.)