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Je prie le lecteur de croire que si je transcris ainsi des extraits de mes discours et de mes ouvrages antérieurs, ce n’est pas uniquement pour prouver que j’ai défendu toujours les mémés opinions, mais parce que je crois qu’aujourd’hui, comme alors, ces vérités sont bonnes à dire[1].


  1. Les principes posés par Benjamin Constant dans ce chapitre sont irréfutables ; mais il ne semble pas qu’ils doivent être appliqués de sitôt. Il semble que l’état de révolution permanente où nous vivons depuis tantôt un siècle, sans jamais nous corriger, ne nous permet pas de rester dans l’ordre légal. La guerre civile nous ramène à l’état de siège, et la dictature, qui est le résultat fatal de l’anarchie, nous ramène comme en 1851 aux commissions extraordinaires et aux lois de sûreté générale.
    (Note de l’éditeur.)