Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Réformes par une Législation ou par une Foi nouvelles[1].

Si le Système sociétaire se généralise à la suite des Expériences qui en auront fait connaître définitivement la valeur réelle, il est incontestable, suivant nous, qu’une Transformation sociale aussi profonde, en faisant triompher la Vérité et l’Unité, amènera sur toute la terre des Mœurs, des Idées, des Règles, des Coutumes civiles et morales, et des Croyances philosophiques et religieuses généralement différentes de celles, très-diverses, qui règnent aujourd’hui chez les différents Peuples. Mais, à l’inverse de tous les autres Réformateurs politiques, sociaux ou religieux, Fourier et ses Disciples ne demandent nullement à la Société actuelle de remplacer aujourd’hui les Croyances, les Lois, les Coutumes et les Cultes qui existent, par les Coutumes, par les Règles, par le Culte qui, suivant leur Hypothèse scientifique, seront un jour généralisés sur le Globe.

Il y a plus : c’est que, quelles que soient, à l’égard de ces différents sujets, les opinions, fondées ou non, de l’École sociétaire, cette École ne demande pas même l’Expérience locale de ces Coutumes et de ces Règles

  1. Nous n’avons point pour but, dans ce passage, de critiquer ces œuvres législatives ou religieuses : nous voulons seulement distinguer le caractère scientifique de l’œuvre de Fourier du caractère non scientifique de ces œuvres.