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le Progrès est la première condition de la Stabilité ; ni avec les Révolutionnaires, qui ne comprennent pas que la Stabilité est la première condition du Progrès. On saura que nous acceptons les Lois existantes et le Pouvoir établi, en tant qu’ils sont les moyens pratiques de l’Ordre dans la Société actuelle, et que nous demandons l’inauguration d’une Ère régulière de Stabilité et de Progrès, en proscrivant toutes les Réformes violentes, et toutes les querelles insensées dont la Possession ou la Modification du Pouvoir est depuis si longtemps l’objet, — querelles et réformes qui n’ont aucun rapport avec la Découverte et l’Expérimentation d’un nouveau Mode d’Organisation de la Commune et par conséquent de la Société[1].

Ainsi nous proclamons radicalement vicieux l’État de Choses actuel ; nous proclamons radicalement insensé le Renversement de cet État de Choses, et nous demandons la transformation de cet État de Choses en un État meil-

  1. Le principe que nous émettons ici est général. La Doctrine Sociétaire accepte la République en Amérique, la Monarchie constitutionnelle en France, la Monarchie absolue dans le Nord ; elle opère sur la Commune pour transformer la Société. Si la Forme Républicaine était établie en France et y déterminait le Gouvernement régulier du pays, nous en combattrions les adversaires par les mêmes arguments avec lesquels nous en combattons aujourd’hui les partisans violents. — Cela ne veut pas dire pourtant qu’à nos yeux les formes politiques n’aient aucune valeur.