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haute attaque, au point de vue du Progrès réel et de ses conditions essentielles contre les Doctrines révolutionnaires ; et cela, par la raison, pour ce dernier Gouvernement en particulier, qu’il a lui-même une origine révolutionnaire. En effet, ce Gouvernement est issu du Libéralisme ; et le Libéralisme, avorton du Génie révolutionnaire, ne tendait à rien de moins qu’à la destruction de tout Pouvoir directeur dans la Société, ainsi qu’il appert de ses actes et notamment de sa fameuse maxime que les Gouvernements sont des ulcères qu’il faut réduire autant que possible. Ce Gouvernement se trouve donc, par la nature même de son origine et par les principes de ses hommes d’État ou prétendus tels, réduit au rôle inférieur d’une simple agence administrative, faisant au jour le jour, avec plus ou moins d’habileté et d’honnêteté, mais toujours sans aucun Principe de Direction et sans aucun But Final, un service purement routinier. Si bien que les prétendus hommes d’État qui sont le plus en affinité avec l’origine libéraliste ou avec le principe révolutionnaire d’où ce Gouvernement est sorti[1], sont précisément ceux qui tendent le plus naïvement et le plus directement à réduire le rôle du Gouvernement à cette pure et simple trituration plus ou moins habile des affaires. Il suit de là que, ayant parqué le Pouvoir dans la Sphère

  1. MM. Thiers, Guizot, Barrot, etc.