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l’un quelconque de ces États. Les Gouvernements se transmettraient d’ailleurs, dans l’intérêt même du prélèvement établi à leur profit sur les inventions de leurs nationaux dans tous les États où elles seraient employées, les procédés découverts par ceux-ci. Ils régleraient chaque année leurs comptes généraux et balanceraient réciproquement leur doit et avoir ; et bientôt l’Unité fédérative des Nations sortirait forte et brillante de cet entrecroisement infini des innombrables intérêts des personnes et des Gouvernements, et du système financier dont le réseau, de plus en plus puissant, envelopperait tous les États confédérés.

C’est ainsi que l’Ère de l’activité pacifique et l’Unité de la grande famille humaine s’établiraient avec magnificence sur la base des garanties données au Progrès social et aux Droits éminents de l’Intelligence humaine et du Génie créateur.

Il est facile de concevoir que la reconnaissance générale et réciproque de la propriété littéraire, dans tous les États civilisés, serait forcément amenée par la reconnaissance générale de la propriété des inventions. Le principe de la garantie de la propriété intellectuelle, dans les formes déterminées par une loi commune ou unitaire, serait donc complétement conquis à l’humanité. Ces conséquences sont immenses : leur portée ne saurait être méconnue par aucun penseur.

Ces simples aperçus suffisent peut-être pour faire ap-