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pourrait lui manquer pour que la richesse moyenne de ladite Commune (conformément au principe de la Doctrine elle-même) fût égale à la moyenne de la fortune en France. — On sait que ce serait bien peu de chose.

Nous demandons maintenant quel danger pourrait présenter la Doctrine de l’Égalité des biens, si ses partisans étaient ainsi mis en demeure, par la Société, par le Gouvernement lui-même, de faire voir au monde ce que leur principe vaut en pratique et de quel secours il peut être pour le Progrès réel !

Si les Communistes ne répondaient pas à l’appel du Ministère du Progrès, il ne serait plus question d’eux. S’ils y répondaient, qu’arriverait-il ?

Ils se mettraient à discuter et disputer entre eux jusqu’à ce qu’ils aient pu formuler un plan, préciser quelque chose.

Supposons qu’ils y parvinssent. — Alors de deux choses l’une : ou ils ne trouveraient pas dans leurs rangs les fonds nécessaires à la fondation d’une Commune, ou ils les trouveraient.

S’ils ne les trouvaient pas, il serait prouvé que ce Parti qui, avant la création du Ministère du Progrès, demandait, en gros, rien de moins que le gouvernement de la France et le bouleversement de l’ordre social, ne peut pas seulement, en réunissant toutes ses ressources en argent et en dévouement, fonder une misérable Commune… (misérable est le mot, puisqu’il ne devrait y