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Depuis que La Phalange donne des nouvelles, rend compte des Chambres et des Tribunaux, suit le cours de la discussion publique et applique ses Principes à l’élucidation de toutes les questions dont l’Opinion est occupée, en un mot, depuis qu’elle fait fonction de Journal quotidien, les amis des Idées que nous défendons peuvent, avec facilité, substituer autour d’eux ce Journal aux autres.

Nous ne craignons pas d’affirmer que si, dès aujourd’hui, ceux qui désirent le développement de nos Principes commençaient à agir tous avec activité, avec zèle, avec persévérance dans la direction que nous indiquons, nous ne craignons pas d’affirmer que sous très-peu de temps l’Organe de l’École Sociétaire aurait acquis une publicité immense et une influence considérable : nous

    partisans de nos idées ne doivent pas dire : Je préférerais que La Phalange traitât tel ou tel sujet qui me conviendrait spécialement ; ils doivent dire : La Phalange a raison de traiter les sujets les plus accessibles au public. La Phalange, entre les mains des partisans de nos idées, doit être un moyen permanent d’action extérieure. Ce n’est pas pour flatter les idées et les goûts des Phalanstériens qu’elle est faite, mais pour donner à ceux-ci de continuelles occasions de Propagation, pour leur fournir sans cesse des amorces à jeter autour d’eux. Il faut bien, sans doute, qu’ils la lisent, mais il faut surtout qu’ils la fassent lire, la répandent, la propagent : c’est du côté de l’Extérieur, du côté des Conquêtes que toutes les forces doivent être aujourd’hui tournées.