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vre, c’est-à-dire à la Propagation de nos principes et à la Réalisation expérimentale que nous poursuivons.

Ce que nous recommandons avant toute chose, ce dont on doit s’occuper sans se lasser, c’est de conquérir incessamment de nouveaux lecteurs à La Phalange, organe de la Doctrine et moyen d’action de l’École.

Une Idée ne peut faire son chemin que par la Presse, et, en France surtout, que par la Presse périodique. Le Public ne s’occupe que de ce que ses Journaux lui signalent. Malheureusement la Presse des Partis n’est pas organisée pour le progrès des Idées, pour l’élucidation et l’impartial examen des Conceptions nouvelles. Au contraire, la Presse de la Capitale, généralement, du moins, est ce qu’il y a de plus étroit, de plus illibéral, de plus routinier, de plus hostile à l’endroit de toute Idée réellement nouvelle. Cette Presse est aujourd’hui, en fait, une grande Puissance anarchique, subversive et obscurante. Au lieu d’aller au-devant des Idées nouvelles, de les juger avec impartialité, d’en tirer ce qu’elles peuvent avoir de bon et de servir ainsi le Progrès et l’Humanité, la Presse politique de Paris, qui ne vit que de querelles, d’accidents, de diatribes, de misérables faits du jour, d’agitations, d’irritations et d’intrigues, s’entend parfaitement à étouffer toute Idée nouvelle aussi longtemps que la chose est possible ; puis à la dénigrer, à la calomnier, à la défigurer, à la mutiler dès que, par sa virtualité propre, l’Idée commence à se produire ; enfin, ce