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en dehors de lui, elle devient un germe de dissolution et de division intestine, elle s’exerce en mode subversif.

Les opinions individuelles sont, de leur nature, multiples et divergentes. Il ne peut y avoir convergence, dans le milieu actuel, qu’à la condition que chaque individualité soit disposée à sacrifier sa propre manière de voir à un jugement supérieur, et résolue à accepter la Direction régulière d’un Centre d’activité et d’impulsion. Toute la question consiste donc pour chacun, quant à la marche de nos Idées en particulier, à décider si l’on veut ou si l’on ne veut pas se rallier à notre Direction. Chacun est libre sans doute d’accepter ou de ne pas accepter l’Autorité morale de cette Direction. Nous ne pouvons pas empêcher que tel ou tel partisan de la Théorie de Fourier se tienne en dehors de notre mouvement, qu’il y soit même hostile, qu’il ne reconnaisse point les titres que donnent au Centre que nous constituons l’ancienneté, la persévérance du dévouement, des travaux qui datent de l’origine de l’École et qui l’ont fondée, une longue expérience, des peines et des sacrifices de toutes sortes, de grands résultats obtenus, et, nous croyons pouvoir le dire, une modération, une prudence, une connaissance de plus en plus approfondie des conditions du succès de notre cause, enfin, le concours des intelligences distinguées et des nobles cœurs qui partagent ou secondent nos travaux. Nous ne pouvons point, en un mot, empêcher directement les dissidences et les divergences,