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cher à réaliser, autant que possible, l’Unité d’Actions et d’Efforts des hommes conquis à notre Doctrine.

Nous disons autant que possible, car cette Unité d’Action que nous invoquons, et qui n’est pas l’Association directe des personnes entre elles, mais la simple Convergence de leurs efforts sur un But commun, n’est point susceptible elle-même d’une Réalisation absolue dans les conditions sociales actuelles. En effet, dans de pareilles conditions, cette Unité d’Action ne saurait être obtenue que par une subordination volontaire des individus à un Centre d’Action et de Direction, subordination qui exige souvent le sacrifice des Idées individuelles, des opinions particulières et de l’amour-propre, qui demande beaucoup de raison, un sentiment profond des intérêts de la Cause commune, et qu’il serait déraisonnable d’attendre de tout le monde dans un siècle où l’esprit de discussion, d’opposition, de négation et de critique est devenu l’esprit dominant, le Ton de l’époque.

Nous ne saurions donc aucunement garantir d’une manière absolue cette désirable Unité d’Action, car il ne dépend pas de nous de réunir toutes les Volontés à notre Œuvre. Seulement ce que nous pouvons faire, ce que nous n’avons cessé et ce que nous ne cesserons de faire, c’est de créer les Conditions d’une Action forte, d’attirer progressivement à notre Foyer d’activité les bons éléments de vie, d’avenir et de puissance, et de convier tous les hommes dont le caractère peut honorer notre