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ignorent absolument le sens du mot dont ils se servent, ou ne comprennent ni notre mode d’action, ni le sens de nos efforts.

S’il n’est point dans la donnée de notre Œuvre, et s’il est même contraire à l’esprit de notre Théorie de chercher à constituer des rapports directs et corporatifs entre les personnes qui arrivent à nos Principes, il est de notre devoir de créer pour elles, autant que faire se peut, de sages conditions de Concours ou d’Unité d’Action, d’imprimer à leurs efforts une Direction convergente, de les réunir sur un But commun.

À quoi servirait en effet de créer des Convictions, si les Forces acquises devaient se diviser et s’éparpiller au lieu d’apporter progressivement à un Centre commun les ressources, les moyens, la puissance nécessaires pour obtenir le résultat d’où dépend le triomphe de la cause embrassée, la Vérification pratique de notre Système d’Association ? La Propagation des Idées dans le milieu ambiant n’en devrait pas moins être continuée sans doute, mais la Réalisation serait ajournée à un avenir indéterminé. Il faudrait attendre qu’il convînt à quelque Gouvernement de tenter l’expérience. Or, en fait d’Idées nouvelles, et notamment d’Idées sociales, les Gouvernements d’aujourd’hui, surtout les Gouvernements prétendus progressifs, restent toujours fort longtemps en arrière…

Dans l’intérêt de notre Cause, nous devons donc cher-