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réglementaires. La Législation Souveraine, représentant la Volonté collective, a seule le droit de toucher à ces Éléments et de modifier les lois qui les gouvernent. Tant que ces lois sont en vigueur, les citoyens doivent y rester soumis ; mais sans préjudice du droit de critiquer ces lois et de faire ressortir ce que leurs dispositions peuvent avoir de vicieux. Ce Droit de critique est le Droit de l’Humanité et du Progrès ; ce n’est pas le refus d’obéissance, le mépris pratique de la loi, le droit de révolte contre la loi ; c’est, au contraire, la garantie de l’amélioration de la loi et du perfectionnement du Système social tout entier.

Ainsi, relativement à ces Éléments ordonnés et régis par des Lois et par des Règlements, nous constatons un Droit de Critique théorique et un Devoir d’Obéissance pratique, Droit et Devoir dont nous formulons, pour l’École sociétaire, les conséquences en ces termes :

En tant qu’École dogmatique, dans ses écrits, dans ses livres, dans ses enseignements intellectuels adressés à la Société, l’École sociétaire n’entend nullement renoncer à son Droit de critique des faits, des dispositions et même des principes et des dogmes qu’elle peut trouver vicieux dans le domaine actuel des quatre Éléments ordonnés ;

En tant qu’École pratique, pour les expériences relatives à l’épreuve de sa théorie, l’École sociétaire proclame le respect des Lois et des Règles en question, et reconnaît même qu’il est particulièrement de son devoir